Les 13 desserts : aux origines d’une tradition provençale
En Provence, on fait perdurer les rites…culinaires !
C’est l’automne, on arrive dans la période d’hommage à nos défunts. Différentes fêtes nous le rappellent :
ce soir c’est Halloween, demain, ce sera la Toussaint, fête de tous les saints, et le 2 novembre, la fête des morts…
Une fête religieuse séculaire
L’idée de concevoir des desserts lors des fêtes de la nativité est décrite pour la première fois dans des écrits du père François Marchetti, curé de Marseille en 1683. À cette époque, le fait d’offrir une assiette de desserts à Noël était un signe d’abondance et de richesse chez certaines familles. Mais le chiffre 13 est évoqué plus tardivement, au XXe siècle.
Un chiffre religieux
Il rappelle entre autre, le dernier repas du Christ avec ses apôtres, la Cène. Ils étaient au nombre de 13 : douze apôtres et le Christ. Autre croyance numéraire, les desserts devaient être placés sur une table recouverte de 3 nappes blanches parée de 3 bougies représentant la Trinité.
Les 13 desserts étaient traditionnellement servis le 24 décembre après la messe de minuit. Il était d’usage de goûter à chacun d’eux. D’où l’idée du partage des desserts coupés en petits morceaux. Jusqu’à aujourd’hui, on les déguste entre le 24 et le 26 décembre.
A chaque ville sa spécialité
La recette diffère en fonction des villes ou régions provençales. Mais il y a malgré tout une base de 9 desserts, représentant le socle.
En voici une liste non exhaustive :
- La pompe à huile : entre pain et brioche, à base d’huile d’olive, fleur d’oranger, cassonade et farine. Ce dessert symbolise la rupture du pain par Jésus lors de la Cène. Traditionnellement, c’est le présent apporté par le Pistachier, personnage de la crèche provençale. Le nom vient du fait que le gâteau absorbe l’huile pendant la cuisson et permet de saucer le vin cuit en fin de repas;
- Les mendiants représentent 4 types de fruits secs rappelant les différents ordres religieux : les amandes pour les carmes, les figues sèches pour les franciscains, les noisettes ou noix pour les Augustins, les raisins secs pour les dominicains;
- Le nougat, originaire de Montélimar à base de fruits secs. Il en existe trois sortes : le blanc qui représente le bien, un noir évoquant le mal et le rouge. Le nougat blanc est souvent fourré de noisettes, le noir de miel et amandes et le rouge de roses et pistaches. Miam !
- Les dattes symbolisent les présents des Rois Mages venus d’Orient.
Outre les neuf desserts, il existe une suite de variantes dépendant de leur ville d’origine.
À Aix-en-Provence, on retrouve le calisson, friandise en forme d’amande composée de melon confit, d’écorces d’oranges confites, d’amandes de Provence et recouvert d’un glaçage au sucre.
Ailleurs, on retrouve la pâte de coings, les diverses pâtes de fruits, festival coloré ou encore les papillotes de praline.
Puis les fruits de saison : oranges, clémentines, pommes ou poires
Enfin, on peut ajouter un fruit exotique au choix tel le kiwi ou la mangue.
Enfin, l’ultime dessert est le melon d’eau conservé pendant plusieurs jours.
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