Le village des Mées

20 Juin, 2021

Balade-découverte d’un site clas­sé UNESCO ren­du célèbre par ses for­ma­tions géo­lo­giques. Département des Alpes de Haute Provence, région PACA.

Les Mées est la plus grande com­mune oléi­cole du dépar­te­ment avec près de 80.000 oli­viers autour du village.Un par­cours de 4km, « Le Chemin de l’Olivier », per­met de décou­vrir ces oli­viers multi-centenaires. Mais ce n’est pas la seule curio­si­té de ce lieu.

Parties à la décou­verte des falaises de pou­dingue, nom­més poé­ti­que­ment « les Pénitents », nous avons effec­tué l’as­cen­sion à tra­vers les ruelles du vil­lage en pierres appa­rentes, au cré­pus­cule, jus­qu’à la cha­pelle St Roch pour obser­ver le vil­lage depuis le mirador.

Retour sur une balade sur les sen­tiers entre les falaises de mén­hirs vertigineuses. 

On les aper­çoit au loin ces géants de pierre, depuis l’au­to­route A 51 entre Sisteron et Aix-en-Provence, sans jamais prendre le temps de s’y arrê­ter. Lorsqu’on tra­verse la Durance pour s’y rendre, une longue route mène au vil­lage et on est tout de suite hap­pés par ces sta­tutes tita­nesques d’o­ri­gine géo­lo­gique, sur­plom­bant le vil­lage. Situé à 30 minutes de Manosque, la com­mune longe la val­lée de la Durance sur le rebord occi­den­tal du pla­teau de Valensole.

“Mée” est issu de l’oc­ci­tan “meya”, signi­fiant “meule de blé”. Site clas­sé grâce à ses falaises, for­ma­tions géo­lo­giques émer­gées suite aux mou­ve­ments géo­lo­giques datant du Mio-pliocène (5332 à 2588 mil­lions d’an­nées). Elles consistent en un conglo­mé­rat rocheux de pou­dingue, ciment natu­rel consti­tué de galets arra­chés aux Alpes par la Durance lors de son pas­sage, ain­si que de sédi­ments et de cal­caire. Ces être de pierre se suc­cèdent sur 2,5 kilo­mètres, tous plus impres­sion­nantes les uns que les autres.

Surnommés les “péni­tents” rocheux, allé­go­rie des confré­ries de moines en robe de bure en pos­ture de procession.

Remontons le temps et intéressons-nous au terme « péni­tent ». Dans l’an­ti­qui­té, entrer en péni­tence était un acte public, après confes­sion d’un péché à l’évêque. C’est au 4eme siècle qu’ap­pa­raissent les ordres monas­tiques. Le pécheur entrait ain­si dans l’« Ordre des pénitents ».
De nos jours, la confré­rie de péni­tents est une asso­cia­tion d’hommes et de femmes pieux et laïc, cha­po­tée par l’é­vêque, qui célèbre publi­que­ment le culte catholique,.
Le concept a été ini­tié en Italie, mais la pre­mière confré­rie de péni­tents est créée en France, à Avignon en 1226.

Revenons à nos péni­tents de pierre: si l’on en croit la légende, vers l’an 800, le comte Raimbaud, vic­to­rieux contre les guer­riers Sarrasins lors d’une croi­sade, aurait fait pri­son­nières 7 des plus belles femmes sar­ra­zines dans le but de les désho­nor­rer. Menacé d’excommunication, le comte est contraint de livrer ses sédui­santes cap­tives à un monas­tère près d’Arles.
Les moines de Lure, avaient pour mis­sion de for­mer un cor­tège jus­qu’à la Durance pour escor­ter ces dames. Les moines étaient enca­pu­chon­nés dans une aube pour ne pas suc­com­ber à la tentation,
Mais le diable fit souf­fler le mis­tral si vio­lem­ment que les capuches des reli­gieux se sou­lè­verent dévoi­lant le spec­tacle affrio­lant aux religieux…en consé­quence Dieu fit gron­der le ton­nerre qui fou­droya les péni­tents et les pétri­fia à jamais dans la roche. On raconte que l’au­teur de la pétri­fi­ca­tion des péni­tents serait Saint Donnat.

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