Comme de nom­breuses tra­di­tions du folk­lore pro­ven­çal, il nous vient de la chré­tien­té. Aujourd’hui c’est un rite popu­laire qui n’a plus de conno­ta­tion reli­gieuse et qui ravit les enfants.

L’Avent Noël

“Avent” est issu du latin “adven­tus” qui signi­fie « avè­ne­ment ». Il repré­sente les 4 semaines pré­cé­dant la nais­sance de Jésus Christ, dési­gné comme le mes­sie, c’est le début de l’année liturgique.

Il s’agit d’un temps de pré­pa­ra­tion sym­bo­lique, d’attente et de désir.
La tra­di­tion chré­tienne encou­rage les fidèles à allu­mer des bou­gies pla­cées sur une cou­ronne végé­tale, les 4 dimanches pré­cé­dant noël. 

Il est aus­si d’usage de conce­voir une crèche, met­tant en scène la nais­sance du Christ, en par­ti­cu­lier en Provence, les spé­cia­listes de la concep­tion des santons ! 

L’histoire du calendrier de l’Avent

Ce rite d’origine ger­ma­nique est appa­ru au XIXe siècle. Certaines familles pro­tes­tantes fai­saient patien­ter les enfants jusqu’à Noël en leur don­nant chaque matin, et pen­dant vingt-quatre jours, une image pieuse pla­cée dans chaque case des 23 jours pré­cé­dent Noël. Elle repré­sen­taient des icônes saintes et extraits de l’évangile Mais il faut encore remon­ter plus loin pour com­prendre la forme du calen­drier, né en Finlande, au pays du père noël !

La pre­mière appa­ri­tion impri­mée arrive en 1902 c’est une « hor­loge de Noël pour enfants ». Des vers de chants de Noël for­maient le cadran cen­tral, orné d’une aiguille rota­tive en laiton.

De la tradition chrétienne à l’adoption populaire il n’y a qu’un pas!

En 1908, un édi­teur muni­chois de livres médi­caux, Gerhard Lang, com­mer­cia­lise pour la pre­mière fois un calen­drier fait de des­sins colo­rés reliés entre eux sur un car­ton. Puis, en 1920, le calen­drier avec des fenêtres à ouvrir arrive sur le mar­ché. En 1958 on y ajoute du chocolat…miam !

Au XXIeme siècle, les calen­driers de l’Avent gagnent en ori­gi­na­li­té. On en trouve des faits-maison, des chaus­settes géantes avec des pinces à linge, des petits sachets, des cof­frets plats en forme de sapin, en toile de jute avec des petits sacs accrochés.
De nom­breux sites inter­net vous expliquent com­ment le faire maison.

Le calendrier au XIXe siècle

D’après la blog­geuse Annabelle de lespourquoises.com :
“La tra­di­tion du calen­drier de l’Avent a com­men­cé à se répandre avec les colons (aux États-Unis, en Australie et dans d’autres anciennes colo­nies anglaises). (…) Durant la pre­mière guerre mon­diale, cette tra­di­tion sert de vec­teur de pro­pa­gande au IIIe Reich. Les images saintes et bon­dieu­se­ries sont rem­pla­cées par les codes mili­taires et patrio­tiques de l’armée alle­mande.” Heil Jesus ! (ça c’est mon humour noir;)

“Après la Seconde Guerre mon­diale, les sol­dats US envoient des calen­driers de l’Avent à leurs familles.”

Aujourd’hui, c’est un pro­duit com­mer­cia­li­sé en occi­dent et uni­ver­sel. Ceci dit, il per­met de ryth­mer les jours mornes de l’hiver par des évé­ne­ments et tra­di­tions ou des lots à gagner pour conten­ter petits et grands !

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