L’origine des fêtes de Pâques
Pâques, même dans un monde qui s’éloigne de l’Église, est considérée aujourd’hui comme la plus importante fête du christianisme.
De nos jours, les gens athées ou agnostiques perpétuent les traditions en les adaptant aux mœurs actuelles. On organise des chasses aux œufs, des ateliers de peinture sur œuf, une belle excuse pour manger des poules ou lapins en chocolat. Chez les plus croyants, on va à la messe, et on organise un grand repas en famille, et le dimanche, partout en occident, les cloches retentissent…
Remontons aux origines
Avant d’être une fête religieuse chrétienne, dans certaines cultures païennes, chez les Celtes mais aussi les Grecs, on fête le printemps, retour de la lumière du jour, la renaissance de la nature, la floraison des plantes après les longs mois d’hiver, et cette époque est symbolisée par le réveil d’une divinité.
Chez les bergers nomades, on profitait de la première pleine lune du printemps pour faire transhumance dans les pays chauds du Moyen-Orient.
A chaque religion sa tradition
Selon le dogme hébraïque
Étymologiquement, le terme “Pâques” viendrait de l’Araméen “pasha” et de l’hébreu biblique “Pessah”, signifiant “passer devant, au-dessus”. Chez les juifs de tout continent, cet événement commémore l’Exode du peuple d’Israël hors d’Égypte.
Le pharaon avait réduit en esclavage le peuple juif et ordonné de tuer tous les garçons nouveau-nés, par jalousie pour leur prospérité. Rescapé, Moïse devenu adulte rencontre Dieu qui lui confie la mission de faire sortir ses frères d’Égypte et les conduire en Terre Promise. Dieu déclenche alors les 10 plaies d’Égypte, la dixième étant d’exterminer les premiers-nés des Égyptiens en épargnant ceux des hébreux, littéralement en “passant au-dessus” de leurs maisons marquées du sang d’un agneau.
Pendant le repas cérémonial nommé “seder”, on place sur un plateau des herbes vertes (persil, radis, pommes de terre) trempées dans de l’eau salée pour symboliser les larmes des enfants d’Israël, des herbes amères (romaine, laitue, endive ou raifort) pour rappeler l’amertume de la vie en Égypte, du “harosseth”, pâte à base de noix, pomme, poire, vin, représentant le mortier utilisé par les esclaves hébreux pour fabriquer des briques, puis un os commémorant le sacrifice de l’agneau pascal, et enfin un œuf pour signifier la tristesse et marquer le souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem. Tiens-tiens, on se rapproche de nos traditions catholiques avec l’œuf…
Chez les chrétiens,
Pâques commémore la résurrection du Christ, 3 jours après la Cène, dernier repas que Jésus partage avec ses apôtres, et surlendemain de la Passion, événements qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus.
La date correspond au premier dimanche suivant la pleine lune après l’équinoxe de printemps du 21 mars.
A nouveau ici, l’agneau Pascal a une forte symbolique. Il symbolise le Christ, allégorie de la victime innocente sacrifiée pour racheter les péchés des hommes. L’animal rappelle la soumission du chrétien à Dieu, les vertus de l’innocence, de douceur et de bonté.
Chez les musulmans,
on ne fête pas la Pâques, mais dans l’ancien testament, lors de l’Aïd El Kébir, on célèbre la force de foi d’Abraham prêt à sacrifier son fils unique pour Dieu, qui pour le récompenser de sa fidélité l’autorisa à lui substituer un mouton. Pour commémorer cet événement, de nos jours encore, chaque famille musulmane sacrifie un mouton.
Chronologie des fêtes de Pâques chrétiennes
La période pascale débute après le dimanche des Rameaux : c’est la Semaine sainte. Le Jeudi Saint est le jour où les cloches de Rome se taisent en souvenir de la Cène, dernier repas du Christ. Ce jour-là, les églises de Rome sont fleuries pour annoncer la messe du soir.
Ensuite vient le vendredi Saint, qui commémore le Chemin de Croix et la Passion du Sauveur. En souvenir des souffrances du Christ, les croyants pratiquent le jeûne, en prenant des repas plus frugaux. On supprime la viande et les aliments trop gras, et on privilégie les plats peu caloriques, essentiellement à base de poisson. Le Carême commence le mercredi des Cendres et se termine le dimanche de Pâques.
La gastronomie provençale de la Pâques
En Provence, c’est le vendredi Saint qu’on sert le fameux aïoli, sauce faite d’émulsion d’ail et d’huile d’olive, pour accompagner le plat à base de morue bouillie, d’œufs durs, et de légumes. Il fût un temps où l’on ajoutait des escargots ramassés dans la campagne environnante. Ce dernier ingrédient n’est plus de rigueur, car il fallait faire jeûner les escargots pendant plusieurs jours avant de les préparer, quelle hérésie ! On les remplace par des bulots lorsque l’on vit en bord de mer.
L’aïoli est traditionnellement préparé avec un mortier dans lequel on écrase les gousses d’ail en incorporant peu à peu l’huile d’olive avec de l’huile de coude. Sa consistance finale doit être très ferme, si bien que le pilon placé dans la sauce ne doit pas flancher. Aujourd’hui, il est servi tous les vendredis en Provence.
De la fête religieuse à la tradition laïque
Le samedi suivant est celui de la vigile pascale, veillée chrétienne durant laquelle on baptise les adultes. Les cloches restées silencieuses pendant trois jours retentissent à nouveau pour fêter la résurrection du Seigneur. On raconte aux petits enfants qu’elles se mettent en route depuis Rome une fois bénies par le Pape. Elles apportent la bonne nouvelle dans les villes et villages d’Europe, et au passage, larguent des œufs de Pâques en chocolat dans les jardins.
Enfin, le Dimanche de Pâques, les enfants débutent une chasse aux œufs dans leur jardin.
Le Lundi de Pâques étant férié, on part pique-niquer dans un joli coin de collines pagnolesques.
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