Guide conférencier: un métier passion ou une servitude ?
Selon Boris Vian, “Le travail est l’opium du peuple et je ne veux pas mourir drogué.”
Moi je veux m’enivrer de mon travail. Mon métier-passion, celui de guide-conférencière. Celui qui me comble parce que j’ai la chance d’avoir la reconnaissance de mon public et ça…c’est inestimable. Peu de gens se targuent d’avoir un retour sur leur travail et nous on l’a en direct !
Métier de rêve
Je peux vous dire qu’il y a plus de trucs cools que relous dans le métier.
Moi je m’épanouis parce que j’oscille entre nature et urbanité.
J’aime ce métier car
je vous parle des plantes qu’on croise au détour d’un chemin,
je vous parle de la faune, même urbaine,
je vous fais découvrir des coins chers à mon cœur,
je fais parler les champs, guide votre main pour effleurer l’écorce des arbres, caresser les feuilles de vigne, sentir les fruits de la garrigue,
je vous enseigne comment les cochons déterrent les truffes et comment les mouches se posent sur les truffières en forêt,
je vous parle de distillation d’immortelles si odorantes,
je vous parle de flamants roses au parades nuptiales endiablées,
je vous fait une lecture de paysage et j’analyse les œuvres de Paul Cézanne sur le motif en randonnée, Je vous parle de l’ancien temps, des temps modernes…
Je mène plus de 30 visites différentes dans les Bouches du Rhône et en Haute Provence en 3 langues différentes.
Etre guide-conférencière, c’est être multitâche , polyglotte, polyvalente, adaptable.
L’envers du décor
C’est une profession précaire, saisonnière, qui nous contraint à bosser en pleine cagne, chronophage: tu ne comptes pas tes heures, ce métier regroupe 1000 professions en une: travail de bureau, secrétariat, communication, relation clients, nous amène à recourir à l’imagination pour pallier les aléas de parcours, à avoir de l’empathie même quand les clients sont difficiles, râleurs, malpolis, accaparants, faire face aux intempéries en gardant le sourire, toujours…savoir manier le verbe et avoir le sens de l’humour, et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg !
Je suis passée de l’ombre à la lumière en quittant un job de traductrice en doublage, plongée dans l’obscurité parisienne, pour m’installer dans le sud, où le soleil brille et chauffe les coeurs.
Corentin Vignal mon alternant et moi-même on a interrogé notre public, et quand on demande aux gens pourquoi ils viennent à Marseille, voilà leur réponse:
“Marseille c’est sale, il y a beaucoup d’incivilités, c’est une ville bruyante, fartiguante mais y a un je-ne-sais-quoi qui te retient là… il y a ce brassage, et cette lumière qui nous éblouis.”
Je rends aussi ici hommage aux supers guides qui m’entourent : Sonia Gonzini, Lepecheux Barbara, Catherine D’antuono; Leonor, Diane, Laura et tous les autres et je remercie mes partenaires les Offices de Tourisme d’Aix-en-Provence, de Marseille, d’Istres.
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